MIGRAINE

À PROPOS DE LA MIGRAINE

Dans cette section, vous et vos proches en apprendrez davantage sur la migraine ainsi que sur les traitements de la migraine. Vous y trouverez également des conseils pratiques sur la migraine et sur la façon de tirer profit de votre réseau d’entraide. Poursuivez votre lecture et vous trouverez des réponses à certaines de vos questions de même que des liens vers des ressources contenant d’autres renseignements. Être bien renseigné est la première étape pour participer activement aux décisions touchant votre plan de traitement.

QU’EST-CE QUE LA MIGRAINE?

On rapporte que la migraine est l’une des principales causes d’invalidité dans le monde, juste après la lombalgie (douleur dans le bas du dos).

La migraine est un mal de tête caractérisé par une douleur intense et lancinante ou pulsatile, survenant en général sur un seul côté de la tête, qui s’aggrave pendant l’activité physique. La douleur se situe habituellement autour de l’œil et de la tempe, mais elle peut également être ressentie n’importe où dans la tête et le cou.

Les migraines sont souvent accompagnées de symptômes tels que des nausées, des vomissements et une sensibilité extrême à la lumière et au bruit. Les crises de migraine peuvent durer des heures, voire des jours, et la douleur peut être si intense qu’elle nuit à l’accomplissement des activités quotidiennes.

Pour certaines personnes, une « aura » survient avant ou en même temps que le mal de tête. Une aura est le plus souvent visuelle (éclairs ou taches aveugles), mais elle peut également se manifester sous forme de fourmillements ou d’engourdissement dans un bras, une jambe et le visage ou d’une difficulté à parler.

Les médecins classent les migraines selon qu’elles se manifestent avec aura ou sans aura et selon leur fréquence.

  • Migraine épisodique : moins de 15 jours de migraines/maux de tête par mois.
  • Migraine chronique : forme plus grave de migraine qui se caractérise par un mal de tête survenant au moins 15 jours par mois pendant plus de 3 mois et qui, au moins 8 jours par mois, présente les critères d’une migraine.

Une migraine comporte 4 phases principales, toutefois, ce ne sont pas toutes les personnes qui présentent toutes les phases.

  • Prodrome (précéphalée) : La première phase peut ou non survenir; le cas échéant, elle peut durer des heures ou des jours. Durant cette phase, de nombreux symptômes peuvent se manifester : fatigue, fringales de certains aliments, constipation, changements d’humeur, raideur musculaire et au cou, besoin d’uriner plus fréquent, rétention d’eau, bâillements fréquents, problèmes de concentration.
  • Aura: Cette phase peut durer de 5 minutes à 1 heure; environ un tiers des personnes atteintes de migraine présentent une aura.
  • Mal de tête (ou céphalée) : Habituellement, le mal de tête commence sur un côté de la tête, puis se propage de l’autre côté; il peut durer de 4 à 72 heures.
  • Postdrome : Cette phase peut durer de 1 à 2 jours; on l’appelle aussi « gueule de bois de la migraine ». Elle peut toucher environ 80 % des personnes atteintes de migraine.

Phases d’une migraine

phase of migraine

D’après Cleveland Clinic et Andreou et al.

Apprendre que vous souffrez de migraines peut vous décourager, il est donc essentiel d’aller chercher de l’aide et des renseignements auprès de vos proches et de votre équipe de soins. En vue d’obtenir les meilleurs traitement et soutien médicaux, il est important de faire de votre bien-être émotionnel et physique une priorité et de demander de l’aide et du soutien. Vous n’avez pas à le faire seul – il existe de nombreux moyens de gérer votre vie quotidienne avec votre équipe de soins, votre famille et vos amis, comme vous le verrez dans les sections suivantes.

L’essentiel sur les

études cliniques

La recherche peut aider une multitude de personnes comme vous à améliorer leur qualité de vie dans l’avenir.

Comprendre les études cliniques

QUELLE EST LA CAUSE DE LA MIGRAINE?

Les scientifiques ne comprennent pas encore ce qui cause les migraines; cependant, on croit que des facteurs génétiques et environnementaux, de même que des mécanismes électriques et neurochimiques jouent un rôle dans cette maladie.

À propos de l’aura

Chez les personnes atteintes de migraine, les cellules nerveuses du cerveau sont plus facilement stimulées. Lorsque l’activité électrique produite par la stimulation (appelé « dépression corticale envahissante ») se propage dans le cerveau, diverses fonctions, comme la vision, les sensations, l’équilibre, la coordination musculaire et la parole sont provisoirement perturbées, ce qui provoque les symptômes de l’aura visuelle, comme des éclairs ou des taches aveugles, des fourmillements ou un engourdissement dans un bras, une jambe ou le visage ou une difficulté à parler.

La « vague » de dépression corticale envahissante peut provoquer une aura.

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D’après Migraine Canada.

La migraine

La migraine survient lorsque le nerf trijumeau du cerveau est stimulé. Ce nerf peut libérer des substances qui causent une inflammation douloureuse dans les vaisseaux sanguins du cerveau et les membranes des tissus qui enveloppent le cerveau. Cette inflammation cause les symptômes principaux de la migraine, comme un mal de tête lancinant, des nausées, des vomissements et une sensibilité à la lumière et au bruit.

Le CGRP, une substance chimique présente dans le cerveau et le système nerveux, est impliqué dans la transmission de la douleur ainsi que dans la réaction subséquente des tissus et des vaisseaux sanguins.

Lorsqu’une migraine survient, le nerf trijumeau est stimulé, ce qui provoque la libération de substances qui causent une inflammation douloureuse dans le cerveau.

D’après Science News, 2021.

Substances chimiques du cerveau

Un déséquilibre des substances chimiques du cerveau, comme la sérotonine (qui aide à réguler la douleur dans le système nerveux) et le peptide lié au gène de la calcitonine (CGRP; une substance inflammatoire qui dilate les vaisseaux sanguins et cause de la douleur), pourrait aussi être lié à une crise de migraine.

Facteurs déclencheurs de la migraine :

Les facteurs déclencheurs de la migraine augmentent le risque d’avoir une crise de migraine. Ces facteurs déclencheurs peuvent provenir de l’organisme, comme les hormones et les sentiments, ou de l’extérieur, comme les odeurs ou des changements dans les conditions météorologiques.

Les facteurs déclencheurs peuvent varier d’une personne à l’autre et, parfois, plus d’un facteur peut être nécessaire pour déclencher une crise.

Les facteurs déclencheurs fréquents sont notamment les suivants :

  • Changements hormonaux chez la femme, comme les fluctuations du taux d’œstrogènes avant ou durant les menstruations, la grossesse et la ménopause
  • Traumatisme crânien
  • Sédentarité
  • Modifications du sommeil, p. ex. manquer de sommeil ou dormir trop
  • Médicaments (y compris les suivants : nitroglycérine, histamine, réserpine, hydralazine, ranitidine, œstrogènes [p. ex. contraceptifs oraux et hormonothérapie substitutive])
  • Stress
  • Boissons comme le vin rouge et le café (trop de café ou pas assez – le sevrage de la caféine peut déclencher une migraine)
  • Stimuli sensoriels : Les lumières vives ou clignotantes et les bruits forts peuvent causer des migraines. Les odeurs fortes, telles que les parfums, les diluants à peinture, la fumée secondaire et autres, déclenchent des migraines chez certaines personnes.
  • Facteurs physiques : Les efforts physiques violents, y compris les activités sexuelles, peuvent provoquer des migraines.
  • Changements dans les conditions météorologiques : Un changement dans les conditions météorologiques ou la pression barométrique peut déclencher une migraine.
  • Sauter des repas et consommation des aliments suivants :
    • Agrumes
    • Noix
    • Oignons
    • Nitrites (que l’on trouve dans les viandes transformées, salaisonnées ou mises en conserve)
    • Fromages forts ou vieillis, crème sure, yogourt, autres produits laitiers
    • Poisson fumé, hareng mariné
    • Chocolat
    • Œufs
    • Haricots
    • Aliments gras
    • Extraits de levure
  • Additifs alimentaires comme l’aspartame (un édulcorant) et le glutamate de sodium (un agent de conservation)

LE SAVIEZ-VOUS?

 
  • Une migraine est un mal de tête qui cause habituellement une douleur lancinante intense ou une sensation de pulsation, en général sur un seul côté de la tête1.
  • La migraine est souvent accompagnée de nausées, de vomissements, d’une sensibilité à la lumière, au bruit et aux odeurs, d’une difficulté à se concentrer et d’étourdissements1,2.
  • La migraine touche plus de 1 milliard de personnes dans le monde3.
  • On estime qu’environ 8,3 % de Canadiens sont atteints de migraines4.
  • On a observé une fréquence des migraines plus élevée chez les 35 à 39 ans3.
  • La migraine touche deux fois plus les femmes (~20 %) que les hommes (~10 %); jusqu’à 10 % des enfants et environ 3,5 % des personnes âgées sont atteints de migraines5,6.
  • Les crises de migraine ont des répercussions sur la vie professionnelle, scolaire et familiale ainsi que dans les situations sociales7.
  • Les crises de migraine peuvent durer des heures, voire des jours1,2.

Références :

  1. Migraine Canada. The Migraine Family: categories and groups (en anglais seulement).
  2. Mayo Clinic. Migraine. Symptoms and causes (en anglais seulement).
  3. Aschina M et al. Migraine: epidemiology and systems of care. 2021 (en anglais seulement).
  4. Statistique Canada. Prévalence de la migraine chez la population à domicile au Canada. 2014.
  5. GBD 2016 Headache Collaborators. Global, regional, and national burden of migraine and tension-type headache, 1990–2016: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2016 (en anglais seulement).
  6. Andreou AP, Edvinsson L. Mechanisms of migraine as a chronic evolutive condition. The Journal of Headache and Pain 2019;20:117 (en anglais seulement).
  7. Ailani J et al. The American Headache Society Consensus Statement: Update on integrating new migraine treatments into clinical practice. Headache. 2021;61:1021–1039 (en anglais seulement).

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE LA MIGRAINE?

Un pronostic est une prévision du médecin sur la façon dont la maladie va toucher une personne et comment cette personne réagira au traitement.

Pronostic de la migraine :

  • La fréquence de la migraine peut varier : les personnes atteintes peuvent alterner entre la migraine chronique et la migraine épisodique.
  • Dans le cas de la migraine chronique, il peut s’écouler une longue période sans manifestation de la maladie.
  • La gravité et la fréquence des crises de migraine tendent à diminuer avec l’âge.
    • Après 15 ans de migraines, environ 30 % des hommes et 40 % des femmes n’ont plus de crise de migraine.

Pour recevoir un diagnostic de migraine, l’International Headache Society précise que les patients doivent avoir eu au moins 5 maux de tête ayant duré de 4 à 72 heures (non traitées ou traitées sans succès) et le mal de tête doit avoir compris au moins 2 des caractéristiques suivantes :

  • Douleur d’un seul côté de la tête
  • Douleur pulsative
  • Douleur modérée ou grave
  • Douleur aggravée par ou causant l’évitement des activités physiques habituelles (comme marcher ou monter un escalier)

De plus, durant un mal de tête, il faut présenter au moins un des symptômes suivants :

  • Nausées et (ou) vomissements
  • Sensibilité à la lumière et au bruit

Les signes et symptômes d’une migraine varient d’une personne à l’autre, d’une migraine à l’autre et d’une phase à l’autre pendant une crise.

Les symptômes fréquemment signalés durant les 4 phases d’une migraine

phase of migraine

D’après Cleveland Clinic, Mayo Clinic et Andreou et al.

Y a-t-il d’autres affections associées à la migraine?

Les affections connexes pouvant survenir chez les personnes atteintes de migraine comprennent notamment les suivantes :

  • Insomnie
  • Dépression
  • Anxiété
  • Troubles liés à l’estomac
  • Douleur chronique au cou et dans le bas du dos
  • Certains types de maladies cardiaques
  • Allergies / rhume des foins
  • Épilepsie
  • Arthrite (type inconnu)
  • Accident vasculaire cérébral
  • Polyarthrite rhumatoïde
  • Asthme
  • Carence en vitamine D
  • Obésité
  • Trouble de stress post-traumatique
  • Syndrome de la Tourette

Complications

Les complications sont des affections qui résultent de la migraine. En voici quelques exemples :

  • Migraine chronique
  • Convulsions
  • Accident vasculaire cérébral
  • Aura persistante

Vous pourriez

faire une différence

Avant de décider de participer ou non à une étude clinique, apprenez-en plus sur vos droits et les différents intervenants

Bien s’informer

LE SOUTIEN EST PRIMORDIAL

Lorsque vous avez une migraine, vous pourriez avoir besoin de divers types de soutien, à différents moments. Vos amis et votre famille peuvent vous aider, de même que les professionnels de la santé qui vous traitent.

Vivre avec des migraines peut créer un sentiment d’isolement et de tristesse, particulièrement lorsque vous devez changer vos habitudes quotidiennes, voir de nombreux professionnels de la santé et apprendre des termes médicaux. Mais vous n’êtes pas obligé de vivre cela en solitaire.

Les personnes qui ont vécu ce que vous vivez actuellement sont une autre source de soutien. Ces personnes comprennent ce que vous ressentez. Elles peuvent vous dire à quoi vous attendre, comment elles ont composé avec la situation et vous donner espoir en l’avenir. Vous pouvez contacter des personnes qui sont dans votre situation par l’entremise de programmes d’entraide structurés. Les avantages que peuvent vous offrir ces programmes sont notamment les suivants : trouver des amis qui comprennent votre maladie, pouvoir parler des difficultés dans votre vie et apprendre de nouvelles stratégies d’adaptation. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce type de programme, parlez-en à votre médecin ou à un autre membre de votre équipe de soins. Communiquez avec Migraine Canada (en anglais seulement), Headache Canada Network (ESC) (en anglais seulement), la Canadian Migraine Society (en anglais seulement) et, au Québec, Migraine Québec vous donnera l’occasion de parler à des personnes et d’accéder à des ressources.

Quand on est atteint de migraine, il est essentiel de maintenir une bonne communication avec sa famille, ses amis et ses collègues de travail. Si on ne leur parle pas ouvertement, ils n’auront aucune idée de ce qu’on vit réellement.

Voici quelques conseils utiles provenant de patients atteints de migraine :

  • Demandez à vos proches de se renseigner sur votre maladie. Ainsi, ils comprendront vos symptômes ou même vous accompagneront à vos rendez-vous. Ils peuvent lire ce site ou d’autres sites Web ou encore consulter des sources fiables, comme les bibliothèques ou notre section Ressources. Les sites Web de Migraine Canada (en anglais seulement), du Headache Canada Network (ESC) (en anglais seulement), de la Canadian Migraine Society (en anglais seulement) et, au Québec, de Migraine Québec sont de bonnes sources d’information.
  • Demandez-leur du soutien. Il peut s’agir simplement d’une oreille attentive quand vous avez besoin d’en parler. Assurez-vous de leur dire que dans les cas de migraines, il y a toujours de bonnes et de mauvaises journées.
  • Soyez toujours ouvert et honnête à propos de vos migraines. Ce n’est qu’ainsi que les gens pourront vous aider. Si vous avez déjà dit à un ami ou à un membre de la famille « tu ne sais pas ce que c’est », c’est peut-être que vous ne le leur avez jamais expliqué. Il est préférable de donner aux autres une idée très précise de la façon dont ils peuvent vous aider. Voici quelques exemples de ce que vous pourriez demander à votre famille ou à vos amis :
    • Vous apporter les notes d’un cours manqué.
    • Effectuer quelques-unes des tâches que vous ne pouvez pas faire en raison d’une migraine.
    • Faire une marche ensemble.
    • Participer à une activité de loisir avec vous.
    • Essayer des recettes antimigraines (qui sont nutritives selon le Guide alimentaire canadien et qui permettent d’éviter vos facteurs déclencheurs)

Lorsqu’on arrête de faire les choses qu’on aime, notre humeur change et il est plus difficile de se motiver. Il est essentiel de continuer à s’amuser dans la vie — faites-en une priorité absolue. C’est bon pour votre moral, vos relations et votre niveau d’énergie. Trouvez au moins une activité qui vous plaît – même une toute petite – que vous pouvez faire chaque semaine, sans y manquer, ainsi qu’une autre que vous pouvez faire chaque jour. Lorsqu’elles seront intégrées à votre quotidien, vous vous sentirez mieux et voudrez en faire plus.

Les migraines touchent chaque personne de manière différente. N’hésitez pas à poser des questions et à participer aux décisions qui concernent votre santé. Surtout, rappelez-vous que plusieurs solutions s’offrent à vous et que si l’une d’entre elles s’avère inefficace, la suivante pourrait bien être la bonne.

Voici quelques conseils sur la façon de tirer profit au maximum de vos rendez-vous avec les membres de votre équipe de soins :

  • Avant votre rendez-vous :
    • Notez vos objectifs (p. ex. établir un plan de traitement ou simplement mieux comprendre la migraine).
    • Tenez un journal des migraines comprenant notamment :
      • vos facteurs déclencheurs;
      • tous les symptômes que vous ressentez, même s’ils ne sont pas liés à un mal de tête (comme des problèmes digestifs);
      • les changements dans vos céphalées ou autres symptômes au fil du temps;
      • une liste complète mise à jour des médicaments et suppléments (et leurs doses) que vous prenez actuellement;
      • les effets des médicaments que vous prenez.
    • Notez toutes les questions que vous pourriez avoir.
  • Durant votre rendez-vous :
    • Soyez sincère et honnête à propos de votre état de santé et des répercussions des différents symptômes de la maladie sur votre qualité de vie.
    • Prenez des notes.
    • Demandez le nom de la personne à contacter si quelque chose survient entre les rendez-vous prévus.

Il existe des associations de patients et des organismes indépendants qui pourraient peut-être vous aider à en apprendre davantage.

En savoir plus

DES SOLUTIONS AU QUOTIDIEN

Lifestyle options

Si vous êtes atteint de migraine, il est important d’établir des stratégies relatives au sommeil, à la pratique régulière d’activités physiques, à une alimentation adéquate, à l’hydratation et à la gestion du stress et de tenir un journal des migraines. Il est également important de reconnaître et de prendre en charge les facteurs déclencheurs et d’adopter une bonne posture. Demandez conseil à votre professionnel de la santé. Bien qu’il n’existe pas encore de remède pour guérir la migraine, un mode de vie sain favorise certainement une bonne santé générale.

Le Cleveland Journal of Medicine (volume 86, novembre 2019) a publié récemment un article sur les principaux éléments du mode de vie :

  • Sommeil
  • Activité physique
  • Alimentation et hydratation
  • Journal
  • Stress

Un sommeil de mauvaise qualité peut être un facteur déclencheur de migraine.

Voici quelques conseils généraux pour vous aider à mieux dormir :

  • Utilisez la chambre à coucher pour dormir :
    • Si vous ne parvenez pas à vous endormir au bout de 20 à 30 minutes, levez-vous et sortez de la chambre afin de ne pas associer cette pièce à la frustration et à l’anxiété.
  • Gardez votre chambre à coucher sombre, calme et fraîche (considérez le bruit blanc d’une machine).
  • N’utilisez pas d’écrans (télévision, téléphone, ordinateur portable, tablette) dans la chambre à coucher.
  • Essayez d’aller au lit à la même heure chaque soir.
  • Ne faites pas de sieste durant la journée.
  • Essayez des techniques de relaxation pour vous endormir, comme la relaxation musculaire progressive.
  • Envisagez de suivre une thérapie de l’insomnie (le but de cette thérapie est de dormir 90 % du temps dans votre lit).

Si vous avez reçu un diagnostic d’un trouble appelé « apnée du sommeil » (la respiration s’arrête et reprend de manière répétée pendant le sommeil), votre médecin vous donnera des conseils particuliers. Les personnes atteintes de migraine chronique sont plus susceptibles de faire de l’apnée du sommeil.

L’activité physique peut vous aider dans la prise en charge de la migraine, en diminuant le nombre de jours de migraine et en réduisant la durée et l’intensité des migraines.

Conseils en matière d’activité physique :

  • Visez de 30 à 60 minutes d’activité physique, de 3 à 5 fois par semaine.
  • Allez-y progressivement, en commençant avec 5 minutes par semaine.
  • Augmentez graduellement la durée et la fréquence de l’activité physique.
  • Choisissez un type d’activité physique que vous aimez.
  • Si vous constatez que vos migraines vous empêchent de faire de l’exercice, consultez votre médecin au sujet d’un traitement préventif.

Les personnes atteintes de migraine doivent prendre régulièrement des repas sains, boire suffisamment d’eau et limiter leur consommation de caféine.

Lors de la phase de prodrome d’un épisode de migraine, vous pourriez présenter plusieurs symptômes, y compris des fringales. Le prodrome peut survenir jusqu’à 72 heures avant le mal de tête, par conséquent, il peut être difficile de faire la différence entre une fringale et un facteur déclencheur. Assurez-vous de noter soigneusement vos fringales dans votre journal des migraines.

Conseils généraux sur l’alimentation et l’hydratation :

  • Sachez qu’il n’existe pas de régime alimentaire particulier associé à la migraine.
  • Prenez des repas sains au moins 3 fois par jour, et de 5 à 6 repas par jour lorsque la faim est un facteur déclencheur.
  • Évitez de sauter des repas.
  • Arrêtez de consommer de la caféine ou limitez-vous à 1 à 2 tasses de café par jour (200 mg de caféine par jour).
  • Atteindre un poids optimal et le maintenir.
  • Restez hydraté; boire de 7 à 8 verres (250 mL) d’eau par jour.

Lorsque vous planifiez vos repas, tenez compte des conseils mentionnés ci-dessus et consultez le Guide alimentaire canadien pour vous aider à faire des choix d’aliments sains.

Manger à intervalles réguliers est particulièrement important pour les personnes atteintes de migraines – les migraines semblent plus fréquentes quand des repas sont sautés, surtout le petit déjeuner. Prendre un petit déjeuner dans les 30 minutes à 1 heure suivant le réveil matinal est considéré comme optimal. Un long intervalle entre les repas peut déclencher une crise de migraine ou provoquer des maux de tête plus graves en raison d’une baisse de la glycémie (taux de sucre dans le sang).

Chez les personnes atteintes de migraine, la caféine peut agir de différentes façons :

  • La caféine peut être un facteur déclencheur de migraine.
  • Arrêter de consommer de la caféine peut être un facteur déclencheur de migraine. Les personnes atteintes de migraine qui consomment régulièrement de la caféine peuvent commencer à avoir des crises s’ils diminuent ou arrêtent leur consommation.
  • La caféine influe sur le sommeil : Cela peut prendre jusqu’à une journée entière pour éliminer complètement la caféine de votre organisme, par conséquent, les effets de la caféine peuvent perturber votre sommeil, même si vous n’avez pris qu’une seule tasse de café le matin. Un sommeil de mauvaise qualité est un facteur déclencheur de migraine.
  • La caféine peut aider à traiter une migraine. Elle peut augmenter l’effet des antidouleurs.

On trouve de la caféine dans le café, les thés noir, blanc et vert, les boissons énergisantes, les boissons gazeuses et le chocolat, ainsi que dans les suppléments et les médicaments en vente libre. Selon Migraine Canada, il est difficile de déterminer s’il est préférable d’arrêter complètement la consommation de caféine ou de la réduire (à 200 mg par jour ou moins). Si vous choisissez de réduire votre consommation de caféine, voici quelques conseils pour vous aider :

  • N’arrêtez pas subitement votre consommation de caféine! Cela pourrait vous causer des maux de tête de sevrage.
  • Réduire lentement la consommation hebdomadaire de caféine (chaque semaine, coupez l’équivalent de ½ à 1 tasse de café, thé ou boisson gazeuse).
  • Si vous souffrez d’un mal de tête de sevrage, vous pouvez le traiter en consommant de la caféine ou en prenant votre médicament habituel contre les maux de tête violents.

Tenir un journal des migraines vous aidera, vous et votre médecin, à mieux comprendre le profil actuel de vos maux de tête, évaluer votre réponse au traitement et surveiller la quantité de médicament que vous prenez.

Conseils sur la tenue du journal :

  • Notez les maux de tête, les médicaments que vous prenez et leurs effets dans un journal des migraines (voir ci-dessous).
  • Apportez le journal lors de vos rendez-vous avec votre médecin.

Voici ce que vous pourriez noter dans votre journal :

  • Fréquence, durée et intensité des maux de tête
  • Prise de médicaments et effets, y compris :
    • Effet ou absence d’effet
    • Effets secondaires, comme des maux de tête causés par une surconsommation de médicaments
  • Effets des maux de tête sur les activités quotidiennes, y compris le travail
  • Facteurs déclencheurs possibles
  • Habitudes de vie

Migraine Québec offre une application mobile de journal des migraines ainsi qu’un accès à différentes versions imprimables.

Les personnes atteintes de migraine ont tendance à être stressées. Le stress peut déclencher une migraine et la douleur de la migraine augmente le stress. De plus, votre organisme peut s’habituer au stress, alors une fin de semaine de congé (de travail par exemple) peut être un facteur déclencheur menant à une migraine « de détente ».

L’un des moyens le plus efficace pour maîtriser la migraine est de réduire votre stress.

Voici quelques conseils pour réduire le stress :

  • Priorisez : lorsque vous faites des listes de choses à faire, évaluez chaque élément selon le stress qu’il entraînera et, lorsque c’est possible, éliminez ou réduisez ceux qui sont des sources de stress.
  • Prévoyez du temps pour vous (une demi-heure « d’arrêt » peut faire toute la différence).
  • Réservez du temps pour les relations et la croissance personnelle (amusez-vous!).
  • Affirmez-vous et faites savoir clairement aux autres ce que vous voulez et ne voulez pas.

De plus, il existe des techniques particulières qui peuvent vous aider à gérer le stress :

  • Thérapie comportementale (en séance individuelle ou de groupe; vous enseigne comment les comportements et les pensées influencent votre perception de la douleur)
  • Pleine conscience (prêter attention aux pensées, aux sentiments et aux sensations du moment présent, sans porter de jugement)
  • Rétroaction biologique (biofeedback) (technique de relaxation qui utilise de l’équipement spécialisé pour vous enseigner comment surveiller et gérer certaines réponses physiques au stress, p. ex. la tension musculaire)
  • Techniques de relaxation comme la visualisation ou la relaxation musculaire progressive

TRAITEMENTS COMPLÉMENTAIRES

Certains traitements complémentaires non traditionnels peuvent aider à soulager la douleur de la migraine chronique, notamment les suivants :

  • Acupuncture
  • Chiropractie, massage et thérapie crâniosacrale
  • Méditation et yoga
  • Plantes médicinales, p. ex. la grande camomille
  • Vitamines et minéraux

MÉDICAMENTS

Les traitements médicaux contre la migraine comprennent des médicaments (traitement pharmacologique) ainsi que la neuromodulation (appareil utilisant des courants électriques ou des aimants pour adapter ou modifier l’activité du cerveau).

Traitement pharmacologique :

Les traitements pharmacologiques utilisés dans le traitement de la migraine peuvent être classés comme suit :

  • Traitement aigu : pour traiter une crise de migraine lorsqu’elle survient (renverse ou au moins freine l’évolution d’une migraine)
  • Traitement préventif : pour prévenir les migraines

De plus, lorsque les traitements aigus ne soulagent pas les symptômes, d’autres traitements appelés « traitements de secours » peuvent être utilisés. Ces traitements peuvent être administrés par un médecin ou par le patient lui-même.

Des maux de tête par surconsommation de médicaments peuvent survenir, et de nombreux médicaments peuvent être en cause.

Lorsque des médicaments destinés au soulagement des maux de tête sont pris trop fréquemment, ils peuvent rendre le cerveau plus prédisposé aux maux de tête et ainsi contribuer au problème.

Le diagnostic de surconsommation de médicaments est établi selon la classe de médicaments, par exemple :

  • Prise de triptans, d’opioïdes ou d’une association de traitements aigus pendant au moins 10 jours par mois.
  • Prise de simples antidouleurs, comme des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), pendant au moins 15 jours par mois.
limit water evaporation

D’après Migraine Canada.

Facteurs de risque de maux de tête causés par une surconsommation de médicaments :

  • Facteurs non modifiables : sexe féminin, présence d’autres affections associées à une douleur chronique, être âgé de moins de 50 ans, maux de tête de forte intensité et faible niveau d’éducation (p. ex. études secondaires non terminées)
  • Facteurs modifiables : obésité, sédentarité, tabagisme, prise de tranquillisants et d’opioïdes, anxiété et dépression

Traitements pharmacologiques de la migraine

Les types de traitements pharmacologiques que l’on peut utiliser pour traiter la migraine sont présentés ci-dessous. Prenez note que la liste des effets secondaires indiqués ici n’est pas complète.

Analgésiques simples :
  • Ces médicaments bloquent la synthèse des prostaglandines (substances chimiques qui causent de l’inflammation et de l’enflure).
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : problèmes de foie, réactions cutanées, maux de tête causés par la surconsommation de médicaments, acouphènes (bourdonnement dans les oreilles).
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) :
  • Les AINS bloquent une enzyme (appelé « COX ») qui produit des substances inflammatoires.
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : brûlements d’estomac, constipation, nausées, ballonnements, nervosité, insomnie, vomissements, tintement ou bourdonnements dans les oreilles et diarrhée.
Triptans :
  • Les triptans provoquent une contraction des vaisseaux sanguins dans la tête.
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : malaise à la poitrine, fatigue, étourdissements, paresthésie, somnolence, nausées et symptômes au niveau de la gorge.
Dérivés de l’ergot :
  • Les dérivés de l’ergot agissent sur les récepteurs de la sérotonine.
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : irritation nasale, congestion nasale, éternuements excessifs, écoulement nasal, altération du goût, réactions aux zones d’application, nausées et vomissements.
Traitements anticonvulsivants :
  • Ces traitements agissent sur les substances chimiques du cerveau qui transmettent des signaux aux nerfs.
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : problèmes de coordination, difficulté de concentration, ralentissement de la pensée, confusion, pertes de mémoire, étourdissements, fatigue, fourmillements, maux de tête, infections des voies respiratoires supérieures (p. ex. rhumes, bronchite) et somnolence.
Antihypertenseurs :
  • Les antihypertenseurs diminuent la pression artérielle.
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : douleur abdominale, nausées, vomissements, perte d’appétit, diarrhée, maux de tête, troubles du sommeil (insomnie), cauchemars, fatigue, mains et pieds froids, engourdissement et spasmes dans les doigts suivis d’une sensation de chaleur et de douleur (phénomène de Raynaud), faiblesse.

Inhibiteurs calciques sélectifs :

  • Les inhibiteurs calciques sélectifs préviennent l’accumulation de calcium dans les cellules.
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : somnolence, fatigue, gain de poids (et [ou] augmentation de l’appétit), dépression, impatience, tremblements ou mouvements incontrôlés du visage ou des bras et des jambes. Les personnes plus âgées peuvent présenter des raideurs ou une lenteur des mouvements.
Anticorps monoclonaux anti-CGRP :
  • Pendant une migraine, le taux de CGRP augmente dans le sang. Les anticorps anti-CGRP agissent en bloquant le CGRP.
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : démangeaisons, rougeur, enflure, douleur, bleu (ecchymose) ou durcissement de la peau au point d’injection, constipation, spasmes musculaires, démangeaisons, réactions allergiques comme une éruption cutanée ou une enflure, difficulté à respirer, perte de cheveux, plaies dans la bouche et sur les lèvres, étourdissements, rhinopharyngite (congestion nasale et mal de gorge).
Toxines injectables :
  • Dans le cas de la migraine chronique, on pense que les toxines injectables bloquent les signaux de la douleur, ce qui indirectement empêcherait l’apparition de la migraine.
  • Les effets secondaires peuvent comprendre les suivants : douleur, sensibilité et (ou) ecchymose au point d’injection. Les autres effets secondaires comprennent les suivants : malaise (sensation générale d’être malade), faiblesse et, rarement, modifications du rythme cardiaque, douleurs à la poitrine, éruption cutanée et réactions allergiques (essoufflement, respiration sifflante ou difficulté à respirer, enflure du visage, des lèvres, de la langue ou d’autres régions du corps, éruption cutanée, démangeaisons ou urticaire), anaphylaxie, problèmes cardiaques, convulsions, difficultés à avaler et à respirer.

L’appareil de neuromodulation utilise des courants électriques ou des aimants pour adapter ou modifier l’activité du cerveau. On peut utiliser cette technique pour mettre fin à une crise en cours, mais aussi dans un but préventif.

Les effets secondaires de la neuromodulation peuvent comprendre les suivants : sensation de tête légère, étourdissements, fourmillements, bourdonnements dans les oreilles ou maux de tête occasionnels.

Selon la gravité de vos migraines, une ou plusieurs des personnes suivantes pourraient faire partie de votre équipe de soins:

  • Médecin de famille
  • Physiothérapeute
  • Ergothérapeute
  • Neurologue
  • Médecin d’une clinique sans rendez-vous
  • Pédiatre
  • Infirmière praticienne
  • Pharmacien
  • Psychologue
  • Diététiste
  • Chiropraticien

D’autres professionnels de la santé pourraient également en faire partie, comme des membres du personnel infirmier et des travailleurs sociaux.


AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ

Veuillez noter que les renseignements présentés sur ce site Web ne sont pas destinés à remplacer les conseils fournis par un médecin ou les traitements prescrits par un médecin. Vous ne devez pas utiliser ces renseignements pour diagnostiquer ou traiter une maladie ou un problème de santé. Consultez votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos symptômes ou des traitements à votre disposition.

Ressources

 

Migraine Canada

migrainecanada.org (en anglais seulement)

Migraine Canada est un organisme national à but non lucratif qui s’emploie à améliorer la vie des Canadiens atteints de migraine et d’autres troubles liés aux maux de tête.

Headache Canada Network

www.headachenetwork.ca/about (en anglais seulement)

Headache Canada Network est un organisme à but non lucratif voué à la recherche sur la migraine. Sa mission est d’étudier et de comprendre la migraine et de fournir de l’information sur la maladie et son traitement.

Migraine Québec

migrainequebec.org/migraine-quebec/qui-sommes-nous

Migraine Québec est un organisme à but non lucratif fondé en 2014. Il a pour mission d’offrir du soutien et de l’information aux personnes vivant avec la migraine ainsi qu’à leurs proches.

Canadian Migraine Society

www.migrainesociety.ca (en anglais seulement)

Organisme communautaire de soutien offrant de l’empathie, de l’information et des outils pour aider les Canadiens atteints de migraine à se prendre en charge.

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